Bref historique
Une occupation lente du territoire
L’occupation du territoire de l’actuelle municipalité de Sainte-Rose-du-Nord remonte aux premières années de la colonisation du Saguenay-Lac-Saint-Jean, par des colons venus de la région de Charlevoix. En 1839, Jules Tremblay, citoyen de la Malbaie, s’installe à un lieu-dit «La Descente-des-Femmes ». Il n’est toutefois pas indiqué précisément dans quelle anse il s‘établit.
Après cette première tentative de colonisation infructueuse, il faut attendre l’année 1860 pour véritablement connaître les efforts de Théophile Lavoie, venu de Grande-Baie pour prendre possession de terres agricoles et de lots forestiers de l’anse du Milieu ou anse à Théophile.
Lavoie s’installe à proximité des rives du Saguenay sans toutefois occuper la place d’une façon permanente. Alexandre Simard, un autre citoyen de Grande-Baie, l’accompagne en occupant l’anse voisine.
Théophile Lavoie, premier habitant de passage, cèdera les droits à ses terres acquises du ministère de l’Agriculture et de la Colonisation, à Thomas Grenon. Ce dernier les revend à son fils Napoléon, qui fut le premier véritable habitant permanent du territoire. Quant à Alexandre Simard, il aurait vraisemblablement abandonné son bien foncier au premier citoyen qui allait par la suite s’y installer.
En 1865, c’était au tour de l’anse d’En Haut, appelée aussi l’anse à Cléophe, d’être la convoitise d’un nouveau conquérant du territoire. Cléophe Girard entreprend de défricher, voire même d’installer une première scierie. Ce grand jardin, sillonné par une rivière impétueuse, devient alors le domaine de cette deuxième famille souche de la municipalité de Sainte-Rose-du-Nord.
Il faudra ajouter l’arrivée des familles Villeneuve, Tremblay, Rousseau et Coudé, qui permirent d’occuper l’actuelle canton Saint-Germains, passant du Cap au Leste, développé par les familles Rousseau durant la période de la grande crise, par l’Abatis, le chemin de la Mine et jusqu’au Tableau, déjà occupé par les membres de la famille Villeneuve. De plus, les territoires des lacs de villégiature seront occupés à la suite du développement du lien routier régional de la route 172, beaucoup plus tard, dans les années 1940 et suivantes.
La toponymie : de la descente-des-Femmes à Sainte-Rose-de-Lima et à Sainte-Rose-du-Nord
La première évocation des lieux allait prendre le nom de « La Descente-des-Femmes ». Nous convenons que ce toponyme était à cette époque, loin d’entrer dans la tradition et l’influence religieuse pour l’évocation des lieux habités sur le territoire de la très traditionnelle société québécoise. Nous ne saurions toutefois dire quand et par qui le nom de la « Descente-des-Femmes » apparaît dans l’histoire locale.
C’est vers 1901 que le toponyme Sainte-Rose-de-Lima fait son apparition pour désigner officiellement la « mission de Sainte-Rose-de-Lima ». Monseigneur, l’évêque Thomas Labrecque, allait suivre les recommandations de l’abbé Hyppolite Néron, alors curé desservant cette mission, de reconnaître ce nom dédié à la première sainte du nouveau monde. C’est en 1932 que Monseigneur, l’évêque Charles Lamarche, établit officiellement la paroisse de Sainte-Rose-de-Lima. Il venait quelques mois avant, de nommer un premier prêtre résident, l’abbé Napoléon Tremblay.
La création de la municipalité de la paroisse de Sainte-Rose
Napoléon Tremblay est d’ailleurs à l’origine, à compter de 1931, de demander au conseil de comté de Chicoutimi, l’autorisation de détacher le canton Saint-Germains de la municipalité de Saint-Fulgence et de créer alors une nouvelle municipalité qu’on appellerait « municipalité de la paroisse de Sainte-Rose-du-Nord ». Ce projet de territoire municipalisé répondait à la première condition légale de créer une organisation publique municipale lorsque trois cents (300) habitants adhèrent au projet. Soulignons que bien des années avant, la population locale avait créé officiellement une municipalité scolaire indépendante de celle de la municipalité scolaire de Saint-Joseph, regroupant les organisations scolaires de la rive nord-du-Saguenay.
La démarche prendra dix ans avant d’aboutir. Il est vrai que depuis le début du siècle, les contribuables du territoire du canton Saint-Germains refusaient de payer les taxes municipales. La principale raison était que le conseil municipal s’opposait à ce que les « Roserains » y soient représentés.
Le 1er janvier 1942, la commission municipale recommandait positivement la création de la municipalité
de la paroisse de Sainte-Rose-du-Nord. Le premier maire, Charles Grenon, avait la lourde responsabilité de mettre en place l’organisation administrative, de développer un sentiment d’appartenance, d’adopter des règlements aux besoins des services offerts aux citoyens et d’assurer le développement harmonieux dans le respect de l’environnement et de l’étendue du territoire.
Le 1er janvier 1942, la commission municipale recommandait positivement la création de la municipalité
de la paroisse de Sainte-Rose-du-Nord. Le premier maire, Charles Grenon, avait la lourde responsabilité de mettre en place l’organisation administrative, de développer un sentiment d’appartenance, d’adopter des règlements aux besoins des services offerts aux citoyens et d’assurer le développement harmonieux dans le respect de l’environnement et de l’étendue du territoire.
Source : Laurent Thibeault
Pour découvrir et redécouvrir certaines étapes importantes de l'histoire de Sainte-Rose-du-Nord, cliquez sur les liens suivants: