Une paroisse à l'image de sa protectrice
On ignore encore pourquoi la mission de la Descente-des-Femmes fut, en 1901, mise sous l'invocation de Sainte-Rose de Lima, " la première fleur de sainteté éclose dans le Nouveau Monde ".
Est-ce en raison de la vie que, à la manière de la " petite servante de Dieu " péruvienne, les femmes d'ici, édifiantes et laborieuses, menaient en s'adonnant à d'humbles tâches? Tout comme Sainte-Rose qui exécutait des travaux à l'aiguille, qui aimait chanter et écouter le concert des oiseaux, qui soignait les malades, portait assistance aux miséreux, et cultivait des fleurs afin de les vendre pour venir en aide aux Indiens malheureux.
Ou bien, fût-ce parce que les Roserains d'alors faisaient montre d'une farouche détermination à vaincre l'épreuve, à arracher du sol leur nourriture? Ou encore en raison de la rectitude de leurs convictions religieuses, de leur grande foi, prêts sans doute à les défendre à leur corps défendant?
Comme les Roserains, ici encore, ressemblent à leur patronne ! Il se trouve, en effet, le long de la route, à quelques pas du village, une représentation de Marie, sur un fragment de rocher qui, il y a quelques années, s'est détaché de la montagne pour aboutir solidement à cet endroit. Cette représentation ne témoigne-t-elle pas de l'attachement et de la dévotion des Roserains à la Vierge? Il y a lieu aussi de rappeler qu'en 1933, quelques paroissiens ont percé dans le rocher, situé au pied de l'ancien presbytère, une grotte qui fut dédiée à Marie.
Elle n'avait que 31 ans
Elle n'avait que 31 ans lorsque Dieu la rappela. Elle est décédée en 1617, l'année de l'arrivée, en Nouvelle-France, du premier cultivateur, Louis Hébert.
C'est le 12 août 1932 que les Roserains reçurent leur relique de Sainte-Rose. Elle leur fut, en effet, offerte par Soeur Sainte-Rose-de-Lima, de la communauté des Augustines ( lesquelles sont arrivées au pays, en 1639), de l'Hôtel-Dieu Saint-Vallier de Chicoutimi.