Une paroisse née de la forêt
La première manifestation de la Foi à Sainte-Rose remonte à 1839. En effet, à l'issue d'une mission, donnée par le pasteur de La Malbaie dans les premiers établissements de colons au Saguenay, une croix fut plantée à la Descente-des-Femmes où d'ailleurs étaient installés Jules Tremblay et les siens, depuis l'année précédente. Les Tremblay, paroissiens de La Malbaie, comptaient cinq communiants et trois non-communiants.
Cependant, après l'année de cette visite pastorale, on ne retrouve, à la Descente-des-Femmes, aucune trace de ces derniers,
Photo de Jean Maltais

Photo de Jean Maltais
En 1860, arrivent les premiers véritables colons ; Théophile Lavoie, auquel doit son nom l'anse à Théophile (anse du Milieu) et Alexandre Simard, qui s'installe en aval, soit à l'anse de la Descente-des-Femmes (anse d'en bas). Les deux, qui ne demeuraient à Sainte-Rose que saisonnièrement, n'y ont laissé aucune descendance.
Plus tard, Théophile Lavoie cède son bien à Thomas Grenon qui, à son tour, le vend à son fils, Napoléon (père de Charles, Albert et Émile) qui fut le premier habitant permanent du territoire. Il épousa, ultérieurement, Éléonore Villeneuve (à Louison).
Puis, en 1865, arrive Cléophe Girard. Il colonise et amorce le défrichement de l'anse d'en Haut, qui fut d'abord appelée l'anse à Cléophe, tout comme le ruisseau qui s'y jette. Son fils, Joseph (père d'Ernest, Pitre et Sylvio) s'y établit, en 1881, et y ouvrit la première scierie de Sainte-Rose.
" Quand on est arrivé là (en 1865) par goléettes, narre Joseph à Cléophe, il y avait seulement deux camps. Un dans l'anse du Milieu un autre dans l'anse d'en Bas. Nous,on s'est installé dans un camp en bois rond, à l'anse d'en Haut. Là, on s'est mis à faire du bardeau, et les goélettes des Price arrêtaient pour prendre notre bardeau, en échange de provisions (....). Quand on avait le temps, on faisait un peu de corde, avec notre bardeau. Puis, on se greilla une vache pour aider un peu. On pêchait aussi, car il y avait beaucoup de truites ".
Ensuite, vinrent d'établir Charles Rousseau et Louison Villeneuve, lequel acheta une part du patrimoine des Grenon. Louison était fils de Louis, qui appartenait à la Société des Vingt-et-un. Le petit cousin de Louison, Résimond, fut le premier habitant de Tableau. Cependant que Résimond fut précédé du " vieux sauvage " de la tribu montagnaise, Jacques Bacon, à qui est attribuable le premier abattis. Les deux fils de Résimond, Basile (père de petit " Basile " et de Thomas-Louis) et ALfred (père de Henry) entreprirent ensuite l'exploitation systématique du territoire dont ils ont été, en somme, les premiers véritables pionniers. Alfred à Résimond, rappelle-t-on, a été la première personne à naître à Tableau.
Charles Rousseau eut trois fils : Charles, Joseph et Georges. Arthur et Paul (à Georges) s'en furent s'installer à Tableau tandis que Ulric et Joseph (à " petit " Charles) partirent défricher Cap-au-Leste. Cap-au-Leste et le rang Sainte-Marie furent aussi colonisés par les Blackburn, Jean-Baptiste Doré, Ovide Coudé (de Bagotville), Henri Imbeault de Baie-Sainte-Catherine, etc.

Les premiers missionnaires

Les premiers missionnaires
Ce n'est qu'en 1886 qu'un premier missionnaire dessert la Descente-des-Femmes (qui est l'ancien nom de
Sainte-Rose-du-Nord). Il s'agissait de M. l'abbé Louis-Wilbrod Barabé.. Mais, fait pour le moins étonnant, on raconte
que c'est en 1881 que fut célébrée la première messe à la Descente-des-Femmes. Elle le fut, prétend-on, à l'anse du
Milieu par un ecclésiastique du nom de Syrois qui aurait été, à ce moment, curé de Saint-Alphonse de Grande-Baie.
Cette messe aurait été dite dans la maison de Louison Vileneuve.
Abbé, Louis-Wilbrod Barabé, 1890-1895
Plus tard, la mission fut donnée dans la demeure d'Auguste Villeneuve (à Louison), père d'Abel, Otto et Louis-Auguste.
Jusqu'au début du siècle présent, ce sont des prêtres de Saint-Alexis de Grande-Baie qui desservent la mission de la Descente-des-Femmes. Ils ne s'y rendaient d'ailleurs que quelques fois par année.
Puis, ce furent ceux de Saint-Félix, jusqu'à l'installation, en 1931, du premier prêtre résident. Les missionnaires, pendant la saison hivernale, se rendaient à la Descente-des-Femmes en voiture à cheval et ce, sur les glaces du Saguenay. Après la débâcle, qui survenait d'ordinaire en mai, on y venait généralement en goélette à voile.
Joseph Girard ( à Cléophe) racontait : " M. le curé Néron (Hyppolite) venait faire la mission à la Descente-des-Femmes tous les trois semaines dans la maison d'Auguste Villeneuve, On allait à la confesse dans une chambre pi on communiait. Aussi, il nous faisait de petites remontrances. Ensuite, M. Lavoie, deuxième curé de Saint-Félix, pi M. Gaudreault, M. Thibeault, M. Fortin. Un peu plus tard, on décida de se bâtir une petite chapelle à nos frais.
Une paroisse née de la forêt
Le programme d'une " mission "
Le programme d'une journée de mission ordinaire comprenait les activités que voici : le prêtre dressait l'autel ; entendait les confessions ; célébrait la messe qu'il ponctuait d'une instruction " longue et soignée "; enseignait le catéchisme aux enfants, pendant l'après-midi ; présidait une prière en commun, le soir ; et, si le vent était bon, le missionnaire regagnait aussitôt sa paroisse d'attache.
" En voyant notre Divin Sauveur descendre dans ces lieux perdus, nous comprenons combien Dieu aime à être présent partout où sa créature s'arrête pour la bénir, la consoler, la fortifier, au milieu des ses épreuves ", affirmait, en 1892, M. l'abbé Anicet-Hilaire Marceau, qui a donné la mission à Tableau, notamment entre 1888 et 1891, et à la Descente-des-Femmes, de 1891 à 1895.
Une paroisse née de la forêt
Le programme d'une " mission "
Le programme d'une journée de mission ordinaire comprenait les activités que voici : le prêtre dressait l'autel ; entendait les confessions ; célébrait la messe qu'il ponctuait d'une instruction " longue et soignée "; enseignait le catéchisme aux enfants, pendant l'après-midi ; présidait une prière en commun, le soir ; et, si le vent était bon, le missionnaire regagnait aussitôt sa paroisse d'attache.
" En voyant notre Divin Sauveur descendre dans ces lieux perdus, nous comprenons combien Dieu aime à être présent partout où sa créature s'arrête pour la bénir, la consoler, la fortifier, au milieu des ses épreuves ", affirmait, en 1892, M. l'abbé Anicet-Hilaire Marceau, qui a donné la mission à Tableau, notamment entre 1888 et 1891, et à la Descente-des-Femmes, de 1891 à 1895.
Tableau, c'était, disait-il encore, visiter un " grand royaume, descendre sous l'humble demeure du pauvre comme dans les grandes basiliques renfermant toutes les richesses de la terre (...) Des âmes qui jettent en silence la bonne semence donnent le goût des choses de Dieu et font aimer la route du ciel. "
En 1892, Tableau compte quatre familles résidentes. L'année suivante, Tableau intègre autant de familles, tandis qu'on en dénombre neuf à la Descente-des-Femmes.
Les premières " premières communions "
En 1895, ont lieu, à la Descente-des-Femmes, les premières initiations à la communion. En effet, après avoir suivi leur catéchisme à Saint-Alexis de Grande-Biae, Charles Grenon (à Napoléon), Alice Villeneuve ( à Basile), Henry Villeneuve et sa soeur Mélandry (à Alfred), communient, pour la première fois, à Sainte-Rose. " Ceux-ci ne pouvaient croire que leur première communion puit se faire ailleurs ; il fallait voir le petit Charles solliciter cette faveur en pleurant " écrivait M.l'abbé Anicet-Hilaire Marceau.
La " mission Sainte-Rose-de-Lima "
Les premières " premières communions "
En 1895, ont lieu, à la Descente-des-Femmes, les premières initiations à la communion. En effet, après avoir suivi leur catéchisme à Saint-Alexis de Grande-Biae, Charles Grenon (à Napoléon), Alice Villeneuve ( à Basile), Henry Villeneuve et sa soeur Mélandry (à Alfred), communient, pour la première fois, à Sainte-Rose. " Ceux-ci ne pouvaient croire que leur première communion puit se faire ailleurs ; il fallait voir le petit Charles solliciter cette faveur en pleurant " écrivait M.l'abbé Anicet-Hilaire Marceau.
La " mission Sainte-Rose-de-Lima "

Et c'est en 1901 que la localité reçut l'appellation de Mission Sainte-Rose-de-Lima. Dès lors, la communauté roseraine a pu bénéficier du service religieux, sur une base régulière. M. Hyppolite Néron, depuis lors et jusqu'en 1905, était le prêtre " desservant ".
En 1902, on entreprend la construction de la chapelle dédiée à Sainte Rose de Lima. " On soupire ardemment après le jour où la chapelle sera terminée " peut-on lire dans un journal du temps.
Et voilà, enfin, complétée, en 1903, la petite chapelle qui, hélas, à l'automne, est rompue par une tempête. Au printemps, indique-t-on, elle fut temporairement relevée. Et le 11 décembre 1904, un Chemin de Croix est solennellement introduit.
L' année 1902 fut également marquée par la construction du quai de la Descente-des-Femmes, qui le devait un peu à deux industrieux habitants de Tableau, Basile Villeneuve et Thomas Claveau. Ainsi, ces deux vaillants Tablitois (habitants de Tableau) entreprirent la construction d'une " cage " dans le Saguenay. Ensuite, ils sollicitèrent l'aide gouvernementale. Québec dépêche aussitôt un enquêteur à Tableau. S'ensuivent, de sa part, des recommandations favorables.
Les crédits nécessaires furent votés mais, paradoxalement, c'est à la Descente-des-Femmes qu'on implante le quai, finalement.
Tableau élève sa chapelle
Les crédits nécessaires furent votés mais, paradoxalement, c'est à la Descente-des-Femmes qu'on implante le quai, finalement.
Tableau élève sa chapelle
La chapelle de Tableau fut construite en 1911. À ce moment, le tout Sainte-Rose comptait déjà 181 âmes, dont 108 communiants. Basile Villeneuve (le père) fut le maître d'oeuvre du petit temple. Terminé le 8 septembre, il est béni le 27, tandis que sa cloche - offerte par le curé Jean-Sévérin Pelletier de la paroisse Saint-Dominique de Jonquière, lequel avait été auparavant pasteur de l'Anse-Saint-Jean - l'est le lendemain même.
Les coûts directs de la construction ont été, rapporte-t-on, de quelque $275. La cloche, la lampe du sanctuaire, le calice de même que le Chemin de Croix ont été donnés.
Les coûts directs de la construction ont été, rapporte-t-on, de quelque $275. La cloche, la lampe du sanctuaire, le calice de même que le Chemin de Croix ont été donnés.
Avant que ne fût élevée la petite chapelle, une humble chambre, où on avait suspendu l’image du Sacré-Cœur, servait, en quelque sorte, de lieu de prière à la communauté tablitoise
La bénédiction de la chapelle et de sa cloche a donné lieu à de remarquables célébrations. Le bateau à vapeur. Le Marie-Louise, a amené à Tableau une quarantaine de personnes. Une collecte eut lieu à bord dont le fruit ($70) fut remis à la communauté qui l’utilisa aux fins de la fabrication de l’autel et du retable.
Un banquet « très recherché », aux accents tout à fait exclusifs à Tableau, et dans sa façon et dans ses denrées, fut servi : truites rôties, saumon bouilli, perdrix au choux, civet de canard, ont composé un menu qui a ravi toutes les bouches.
Israël Morin, à qui Résimond Villeneuve avait vendu ses terres, et qui fit « patenter » le premier morceau de hameau, remit les pieds à Tableau, ce jour-là, après 26 ans. Israël Morin, indique-t-on, avait vendu son patrimoine à Thomas Claveau et à Basile Brassard, en 1885; puis, il partit s’installer à Bagotville. Ainsi, Basile Villeneuve acquit ses propriétés ( qui, à l’origine, appartenaient à son père, Résimond) de Basile Brassard, en 1892.
En 1911, Saint-Basile-de-Tableau ne comprenait encore que quatre familles; celle de Basile Villeneuve (père), celles de ses trois gendres, Wilbrod Durant, M.Georges Gauthier (père de Gérard), et Ernest Girard (à Joseph, à Cléophe) qui, en 1909, avait acheté le bien de Thomas Claveau.
En 1918, Ernest Girard se défait de ses propriétés en faveur de son beau-frère, Wilbrod Durant. Après quoi, il part s’établir à l’anse de la Descente-des-femmes, et, plus tard, à l’anse à Cléophe. Enfin, vers les années ’30, ce dernier s’en fut bâtir maison à une lieue du « petit-Nord », en retrait
de l’Anse d’en Haut
Habitèrent aussi à Tableau, Daniel Brassard ( qui y ouvrit la première scierie) et Georges Villeneuve (à Louison).
En 1918, Ernest Girard se défait de ses propriétés en faveur de son beau-frère, Wilbrod Durant. Après quoi, il part s’établir à l’anse de la Descente-des-femmes, et, plus tard, à l’anse à Cléophe. Enfin, vers les années ’30, ce dernier s’en fut bâtir maison à une lieue du « petit-Nord », en retrait
de l’Anse d’en Haut
Habitèrent aussi à Tableau, Daniel Brassard ( qui y ouvrit la première scierie) et Georges Villeneuve (à Louison).
La présence du « doux sanctuaire » n’a toutefois pas accru le rythme des visites missionnaires. Ainsi, les gens du charmant hameau se rendaient-ils, à chaque dimanche, à Sainte-Rose-de-Lima pour assister à la messe.
En 1912, Saint-Rose a une population de 184 âmes : 141 communiants, et 5 familles. Déjà. Et bien que la communauté roseraine fût religieusement desservie par les paroisses de la rive sud, le territoire de la Descente-des-femmes dépendait administrativement de Saint-Fulgence.
En 1913 est érigée à Tableau, la première école. Autrefois, l’enseignement était prodigué dans les familles. La première institutrice fut, en 1888, Mme Georges Villeneuve, née Isola Claveau, petite-fille de Daniel Brassard, par sa mère.
La Descente-des-Femmes avait, depuis longtemps, son école. La population enfantile l’ayant largement justifiée. Cette école était sise au mitan de la grève de l’anse du Milieu, en face de l’ancienne fromagerie qui se trouvait tout à côté de la maison actuellement occupée par Rosaire Grenon (à Charles, à Napoléon, à Thomas).
C’est en 1883 que débarqua, à la Descente-des-Femmes, la première institutrice : Mme Henri Gravel, née Adeline tremblay (à Abel, de Bagotville). Elle a été remplacée par Mme Elosa Fortin.

Le 3 septembre 1941, les écoliers entrent dans une nouvelle construction qui comprend deux locaux de classe. Cet immeuble, encore solidement debout, est situé sur la « butte » et est habité par la famille Jean-Marie Girard (à Sylvio, à Joseph, à Cléophe)
Photo de Brigitte Villeneuve Coudé
1915. À la chapelle de la mission de Sainte-Rose, est ajouté le chœur et la sacristie.
En 1921, l'anse d'en Haut faut chantier....naval. On y construit, en effet, un bateau de fort tonnage en utilisant les magnifiques pins de l'endroit, et ce, pour le compte du capitaine Eugène Gagnon d'Anse-Saint-Jean, beau-père de feu Émile Grenon (à Napoléon, a Thomas). Ce bateau sera baptisé sous le nom de Saguenay Trader.
En 1921, l'anse d'en Haut faut chantier....naval. On y construit, en effet, un bateau de fort tonnage en utilisant les magnifiques pins de l'endroit, et ce, pour le compte du capitaine Eugène Gagnon d'Anse-Saint-Jean, beau-père de feu Émile Grenon (à Napoléon, a Thomas). Ce bateau sera baptisé sous le nom de Saguenay Trader.
Double noce
À Tableau, ce sont les noces de Basile Villeneuve et de "petit" Basile. Voilà qu'en 1926, sont simultanément célébrées les noces d'or de Basile et le mariage de "petit" Basile, avec Clémence Tremblay. Le même jour, à la même heure, dans le même lieu, soit dans la chapelle de Tableau.
Une grande fête, de sympathiques réjouissances et de nombreux invités de l'extérieur. Le brave Basile y va de sa chanson et de son humour, mais est littéralement vaincu par l'émotion lorsqu'une petite fille - vraisemblablement Hermance Girard, à Ernest - lut le discours de circonstance. Invité à prendre la parole par un notable de Chicoutimi, qui le qualifie de "chef d'une république idéale", il fond en larmes, ne peut plus prononcer un seul mot. Il doit capituler, lui qui, pendant toute la journée, avait été d'une gaieté exubérante, malgré son grand âge.
Érection canonique
Le temps a fui, et les années. Les missionnaires se sont succédés : Hyppolite Néron (1901-1905), Paul-Pascal Lavoie (1905-1911), Alfred Gaudreault (1911-1915), Joseph Gagnon (1915-1919), Joseph Thibault (1919-1027), Charles Fortin (1927-1931).
Le temps a fui, et les années. Les missionnaires se sont succédés : Hyppolite Néron (1901-1905), Paul-Pascal Lavoie (1905-1911), Alfred Gaudreault (1911-1915), Joseph Gagnon (1915-1919), Joseph Thibault (1919-1027), Charles Fortin (1927-1931).

Paul-Pascal Lavoie | Alfred Gaudreault | Joseph Gagnon | Joseph Thibeault | Charles Fortin |
Assignation, en 1931, du premier prêtre résident à la Descente-des-Femmes. Enfin, M.l'abbé Pantaléon Tremblay entre en fonction, le 1er octobre. Une petite maison, juste en face de l'église, qui devint ensuite salle publique, lui servit, pendant quelque temps, de presbytère. Cette dernière existe toujours, non sans avoir été l'objet, toutefois, de plusieurs transformations, au cours des ans.
Et le 1er juin 1932, Mgr Charles Lamarche donne à la mission le statut de paroisse : «… de l’avis et du consentement de notre chapitre, nous avons érigé et nous érigeons, par les présentes, en titre de cure et de paroisse amovible, sous l’inocation de" Sainte-Rose-de-Lima " certifiait Mgr Lamarche, alors évêque du diocèse de Chicoutimi.
Et on procède à l’élection du premier conseil de fabrique. Accèdent, à ce moment, à la fonction de marguillier MM. Wilbrod Durant, Wilbrod Lavoie (père de Victor, Ulisse, Robert et Léonidas) natif de Grande-Baie, et Armand Villeneuve (à Thomas, à Louison).
M. le curé Pantaléon, encore tout fraîchement investi, baptise le premier enfant né consécutivement à l’érection canonique de la paroisse. Il s’agit d’Angeline Lavoie ( fille d’Ulisse et Blanche Durant).
Et on procède à l’élection du premier conseil de fabrique. Accèdent, à ce moment, à la fonction de marguillier MM. Wilbrod Durant, Wilbrod Lavoie (père de Victor, Ulisse, Robert et Léonidas) natif de Grande-Baie, et Armand Villeneuve (à Thomas, à Louison).
M. le curé Pantaléon, encore tout fraîchement investi, baptise le premier enfant né consécutivement à l’érection canonique de la paroisse. Il s’agit d’Angeline Lavoie ( fille d’Ulisse et Blanche Durant).
Le 26 juillet, Sainte-Rose accueille la relique de Sainte-Anne, offerte par Sœur Sainte-Rose-de-Lima de la communauté des Augustines, de l ‘hôtel-Dieu-St-Vallier. Par esprit de détachement, Sœur Sainte-Rose fait don aussi, le 12 août, à la paroisse, nouvellement créée, de la relique de Sainte-Rose-de-Lima qu’elle avait conservée, jusqu’alors, dans sa croix-reliquaire.
« J’ai été heureuse d’en faire le sacrifice, sachant qu’elle serait plus vénérée chez-vous », confiait, 21 ans plus tard, Sœur Sainte-Rose, au pasteur de la paroisse, M.l’abé Philippe Vincent.
Et le 30 août, jour de la fête, à cette époque, de la protectrice de la paroisse, a lieu la bénédiction du temple. Ses dimensions étaient de 37 pieds sur 26. La cloche, fière et glorieuse dans son beffroi, emportée et exaltante, appelle les fidèles à la cérémonie. Cette dernière avait été donnée par Mgr. Labrecque qui a dirigé, au début du siècle, les destinées du diocèse. Fondue à Paris, en 1860, elle a ensuite exhaussé un campanile ou un clocher de la Malbaie, avant d'être confiée à Sainte-Rose. Le 2 octobre suivant, le clocher fait place à l'autel de la première cathédrale de Chicoutimi, qui y fut à demeure jusqu'en 1965.
L’année suivante, soit en 1933, le temple roserain est le lieu d’un événement des plus heureux et des plus mémorables. Ce fut, en effet, la première messe d’un fils de la paroisse, celle de Jules-Arthur Villeneuve (à Thomas-Louis, à Louison). Cinquante ans plus tard, jour pour jour, soit au printemps de 1983, l’abbé Jules-Arthur Villeneuve, en présence de quelques dizaines de fidèles, célèbre la messe, dans la discrétion de l’humble sous-sol de l’école qui tenait lieu d’église, le temple de Sainte-Rose ayant été, l’année précédente rasée par les flammes.
En outre, en 1933, est planté le mât sur la « pointe » et est exécutée, le 22 mai, la bénédiction de la grotte ---- avec la statue de la Vierge ----- qui avait été notamment excavée par Pierre-Paul Girard (à Ernest, à Joseph, à Cléophe), Paul Grenon (à Charles, à Napoléon) et Raoul Villeneuve (à Thomas-Louis, à Louison).
Le 20 octobre 1934, la communauté roseraine, d’un esprit particulièrement pieux, exulte encore à l’occasion de la bénédiction de la statue de Saint-Joseph. Tandis que le 6 octobre 1935, elle reçoit la relique de Sainte-Bernadette-Soubirou.
Les « bienfaits » du progrès
Le téléphone, en cette année 1935, remplace le télégraphe. Ainsi, ce moyen de télécommunication rapproche-t-il subitement Sainte-Rose de la grande agglomération de Chicoutimi. Il ne restait plus qu’à attendre le fameux ruban routier moderne qui allait joindre Chicoutimi-Nord à Tadoussac.
Et la pénétration du Saguenay, en hiver, par les gros bateaux d’acier devait inopinément mettre un terme aux communications hivernales entre Sainte-Rose et les localités de Grande-Baie, Saint-Félix,Anse-St-Jean, Rivière Éternité et Petit-Saguenay. Les liaisons entre ces municipalités étaient, jusqu’à ce moment, si naturelles, si spontanées, si faciles.
Puis, l’implantation d’un réseau routier carrossable à travers tout le Québec fit se répandre l’automobile et les véhicules de transport lourds, entraînant, de la sorte, le déclin de la goélette et la disparition graduelle des « voitures d’eau », des chalands.
Tableau, par exemple, qui n’était qu’à six milles de Sainte-Rose par voie d’eau est devenue soudainement éloignée, passant brutalement à 16 milles, en cheval ou en auto. L’élimination du cheval et du « berlot » provoqua aussi la désertion de l’Anse d’en Haut. L’automobile étant incapable de s’y rendre en hiver, et le chemin, naturellement, était, à toutes fins utiles, impossible à entretenir pendant cette saison.
L’Anse aux Érables qui, autrefois, était si proche, tout comme l’Anse à Didier, sont devenus, à présent, inaccessibles. Et que dire de Cap-au-Leste: une expédition, maintenant , pour s’y rendre; autrefois, pourtant, c’était chose aisée.
Le téléphone, la radio, la télévision, les routes si belles ont branché Sainte-Rose à Chicoutimi, mais l’ont détaché de ses voisins. Preuve que le progrès n’est pas forcément synonyme de développement.